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Des migrants secourus après un naufrage à Pylos poursuivent les garde-côtes en justice en Grèce

des migrants secourus après un naufrage à pylos portent plainte contre les garde-côtes en grèce

Au cœur de Pylos, en Grèce, le destin de migrants secourus après un naufrage prend une tournure inattendue : ils décident de poursuivre les garde-côtes en justice. Une affaire saisissante qui révèle les défis auxquels font face les personnes en quête de sécurité, leur combat pour la justice et leurs droits. plongeons au cœur de cette lutte acharnée entre humanité et responsabilité.

Plainte des survivants un an après le naufrage tragique

PHOTO PETROS GIANNAKOURIS, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Un an après l’un des pires naufrages en Méditerranée, qui a causé la mort de plus de 600 personnes, les survivants ont porté plainte contre les garde-côtes grecs. L’accusation repose sur des allégations d’intervention tardive, malgré les alertes de Frontex et de l’ONG Alarm Phone.

Le drame de Pylos

Le chalutier délabré et surchargé, parti de Libye en direction de l’Italie, a sombré dans la nuit du 13 au 14 juin dernier, à environ 47 milles nautiques (87 km) de Pylos, en Grèce. Le bateau transportait plus de 750 exilés, selon les Nations Unies, mais seuls 82 corps ont été retrouvés. Parmi les 104 survivants, 53 ont déposé une plainte affirmant que les garde-côtes ont tardé à intervenir.

Accusations et enquêtes

Eleni Spathana, avocate pour l’ONG Refugee Support Aegean, qualifie l’incident de « crime commis pendant une période de plus de 15 heures ». Une enquête préliminaire est en cours au tribunal naval du Pirée, mais les avocats des survivants ont constaté de nombreuses irrégularités dans les actions des garde-côtes. Les autorités grecques ont envoyé un petit navire de patrouille au lieu d’un remorqueur de sauvetage stationné au port de Gythio. De plus, la vidéo et la boîte noire du patrouilleur étaient endommagées durant l’opération et n’ont été réparées que deux mois plus tard.

Questions de responsabilité

Des associations d’aide aux migrants et plusieurs médias internationaux ont pointé du doigt la responsabilité des garde-côtes, accusant ces derniers d’une intervention tardive. Les autorités grecques défendent leur position en affirmant que les migrants avaient refusé toute aide. Cependant, les survivants affirment que la tentative de remorquer le chalutier surchargé a précipité son chavirement.

Le défenseur des droits grec a ouvert une enquête sur cette affaire après que les garde-côtes ont refusé de mener une enquête interne. Un tribunal de Kalamata a également abandonné les charges contre neuf Égyptiens accusés d’être les passeurs du chalutier qui a coulé.

Les familles en deuil

Dix-huit des victimes n’ont toujours pas été enterrées, et parmi elles, huit n’ont pas encore été identifiées. Vendredi, les proches des victimes au Pakistan prévoient de se rassembler dans la ville de Lala Musa pour honorer la mémoire de leurs proches disparus.

Appel à la justice et à la transparence

Les avocats des survivants appellent à une enquête transparente et juste, soulignant les nombreuses anomalies et la réponse apparemment inadéquate des garde-côtes grecs. La quête de justice des survivants continue, espérant que les leçons de ce tragique incident mèneront à des réponses plus rapides et plus efficaces à l’avenir.

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