Dans un geste marquant pour la reconnaissance des cultures autochtones, Google a récemment inclus l’inuktut, une langue des Inuits, dans son service de traduction. Cette initiative représente un pas significatif pour le géant de la technologie, qui pour la première fois, intègre une langue des Premières Nations au Canada sur sa plateforme. En rendant l’inuktut accessible à un public plus large, Google aspire à promouvoir la diversité linguistique et à renforcer la visibilité des communautés souvent négligées dans le secteur technologique.
Dans un développement marquant pour l’inclusion des langues autochtones, Google a récemment ajouté l’inuktut à son service de traduction. Cette initiative, qui fait de l’inuktut la première langue des Premières Nations, métisse ou inuite à être intégrée sur la plateforme, reflète l’engagement de l’entreprise technologique à promouvoir la diversité linguistique et à soutenir les langues moins représentées dans le monde numérique.
L’inuktut : une langue riche et variée
L’inuktut est un terme général qui désigne un ensemble de d dialectes parlés par les Inuits non seulement au Canada, mais également au Groenland et en Alaska. Cette langue revêt une importance culturelle et historique pour les peuples inuits, représentant leur identité et leur patrimoine. Avec environ 40 000 locuteurs au Canada, l’inuktut est un pilier de la culture et des traditions inuit.
Une première dans le domaine technologique
En intégrant l’inuktut, Google fait un pas important vers la reconnaissance des langues autochtones dans le secteur technologique. Cet ajout s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large de Google visant à développer des modèles linguistiques d’intelligence artificielle pouvant prendre en charge 1000 langues parmi les plus parlées au monde. En conséquence, la volonté de Google est de rendre les outils numériques plus accessibles et plus inclusifs pour les communautés linguistiques sous-représentées.
Les enjeux d’inclusion des langues autochtones
Malgré les démarches positives prises par Google, l’inclusion d’une langue dans son service de traduction ne repose pas uniquement sur le nombre de locuteurs. Selon Isaac Caswell, ingénieur logiciel chez Google, il est également crucial de disposer de suffisamment de données textuelles en ligne pour créer un modèle de traduction fiable. Plusieurs langues autochtones, comme le cri, bien que parlées par plus de 86 000 personnes, n’ont pas été retenues en raison du manque de ressources numériques.
Une collaboration essentielle avec les communautés inuits
Avant de procéder à l’ajout de l’inuktut, Google a tenu à consulter des locuteurs et des organisations représentatives de la langue. La coopération avec Inuit Tapiriit Kanatami, l’organisation nationale des Inuits, a été essentielle pour garantir que le développement du modèle respecte les particularités de l’inuktut. Cette collaboration a également permis de prendre en compte les deux systèmes d’écriture utilisés pour cette langue : le qaniujaaqpait (syllabique) et le qaliujaaqpait (alphabet romain).
Promouvoir la reconnaissance des communautés autochtones
L’intégration de l’inuktut sur Google Traduction représente une avancée significative pour la visibilité et la reconnaissance de communautés souvent négligées par le secteur technologique. Selon Caswell, cette initiative pourrait permettre aux Inuits de se sentir plus reconnus et intégrés dans le monde numérique, en favorisant une interaction plus riche et significative en ligne.
Vers de nouvelles possibilités linguistiques
Grâce à cette intégration, les utilisateurs pourront traduire l’inuktut écrit en anglais et inversement. D’autres fonctionnalités, comme un outil de traduction verbale, pourraient suivre à l’avenir, élargissant encore plus les possibilités pour les locuteurs de la langue. Toutefois, Caswell met en avant les limites de l’intelligence artificielle pour promouvoir les langues autochtones, tout en restant optimiste quant à l’évolution future de la technologie.