Un journaliste américain se trouve actuellement détenu de manière arbitraire en Russie, selon des experts des Nations Unies. Cette affaire souligne une fois de plus les préoccupations persistantes concernant les violations des droits de l’homme dans le pays et la nécessité de garantir la liberté de la presse.
Déclaration des experts de l’ONU
Un panel d’experts des Nations Unies a déclaré que la détention du journaliste américain Evan Gershkovich en Russie est « arbitraire » et a demandé sa libération « sans délai ». Cette déclaration a été rendue publique mardi, bien que l’avis ait été adopté en mars dernier.
Violation des droits de l’homme
Selon ces experts, la privation de liberté de Evan Gershkovich viole plusieurs articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Le Groupe de travail sur la détention arbitraire a émis l’opinion que, compte tenu des circonstances, le remède approprié serait de libérer immédiatement le journaliste. Ils estiment également que Gershkovich pourrait prétendre à des réparations conformément à la législation internationale.
Procès et accusations
Depuis plus de 15 mois, Evan Gershkovich est détenu en Russie sur des accusations d’espionnage, qu’il rejette catégoriquement. La première audience de son procès s’est tenue à huis clos le 26 juin dans un tribunal à Ekaterinbourg, dans l’Oural. Une nouvelle audience est prévue pour la mi-août.
Réactions internationales
Les autorités russes n’ont jamais étayé leurs accusations contre le correspondant du Wall Street Journal et ont gardé secret le contenu du dossier. Washington a dénoncé un « simulacre » de procès, soulignant le manque de transparence et de preuves.
Un précédent historique
Être interpellé en plein reportage par les services de sécurité russes (FSB) en mars 2023 fait d’Evan Gershkovich, âgé de 32 ans, le premier journaliste occidental accusé d’espionnage en Russie depuis l’époque soviétique. Cet événement marque un précèdent notable dans l’histoire du journalisme international.
Soutien du Wall Street Journal
Almar Latour, PDG de Dow Jones, propriétaire du Wall Street Journal, a salué cet avis, demandant une nouvelle fois la « libération immédiate » du journaliste. Dans un bref communiqué, il a réaffirmé son soutien à Gershkovich et a insisté sur l’injustice de sa détention.
Poids moral des avis de l’ONU
Bien que non contraignants, les avis du Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU portent un poids moral significatif. Ils n’engagent pas directement l’organisation, mais exercent une pression importante sur les gouvernements concernés pour qu’ils respectent les droits de l’homme.