Au détour d’une interview accordée au Figaro, Belghacem Haftar, personnalité influente en Libye, insuffle un vent d’optimisme quant à l’impact du développement sur le rapprochement des Libyens. Ses propos laissent entrevoir un espoir de réconciliation et de progression pour ce pays au destin tourmenté.
Un fonds pour la reconstruction de la Libye
Belghacem Haftar, le fils de l’homme fort de l’est libyen, Khalifa Haftar, a récemment accordé une interview exclusive au Figaro. Il a expliqué que sa mission principale est de gérer le tout nouveau «Fonds de développement et de reconstruction de la Libye». Ce fonds est dédié à la revitalisation des infrastructures démolies et au développement de nouvelles installations dans un pays ravagé par des années de conflit.
État des lieux de la situation actuelle
Selon Belghacem Haftar, les destructions en Libye sont si étendues qu’il est encore difficile d’estimer le coût total de la reconstruction. Il affirme que, bien qu’un budget ait été mis de côté chaque année pour le développement, de nombreux projets n’ont jamais vu le jour. Les rues restent sales et mal entretenues, tandis que des infrastructures cruciales comme les hôpitaux, les écoles et les réseaux de transport ont été négligées.
Une nouvelle ère de changement
En prenant un exemple concret, Haftar mentionne l’hôpital d’al-Mardj, à 90 km à l’est de Benghazi, qui n’avait pas été maintenu depuis 1982. Ces dernières années, des efforts de rénovation ont enfin été entrepris pour restaurer cet hôpital essentiel.
Coûts estimés et réalité complexe
La Banque mondiale a estimé le coût de la reconstruction des zones dévastées par la tempête Daniel à 1,8 milliard de dollars (1,7 milliard d’euros). Cependant, Belghacem Haftar souligne que cette estimation ne couvre qu’une partie des dégâts. En effet, la réalité sur le terrain est bien plus complexe et nécessite une compréhension plus globale des besoins.
Le développement comme outil de réunification
Belghacem Haftar est fermement convaincu que le développement peut jouer un rôle crucial dans la réunification des Libyens. En investissant dans des projets concrets qui améliorent la qualité de vie, il espère que le peuple libyen pourra se rassembler autour d’un objectif commun. La reconstruction des infrastructures et la mise en place de nouveaux projets sont des étapes fondamentales pour atteindre cet objectif.
Points clés de l’interview
- Importance du «Fonds de développement et de reconstruction de la Libye».
- Des destructions si importantes qu’elles compliquent l’estimation des coûts.
- Un accent sur la rénovation d’infrastructures négligées depuis longtemps.
- La réalité complexe des coûts de reconstruction, au-delà des estimations de la Banque mondiale.
- Le développement comme levier pour rapprocher les Libyens.
En conclusion, l’optimisme de Belghacem Haftar quant au potentiel du développement pour unir les Libyens est palpable. En mettant en œuvre des projets concrets et en réhabilitant les infrastructures, il espère non seulement reconstruire le pays, mais aussi créer un sentiment d’unité et de progrès partagé.
