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« Cette guerre ne nous concerne pas » : le quartier chrétien d’Achrafié à Beyrouth exprime son désaccord face au conflit mené par le Hezbollah

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Au cœur de Beyrouth, le quartier chrétien d’Achrafié s’illustre par une voix dissonante face aux hostilités en cours, où le sentiment prédominant est celui d’un désaccord profond avec les actions de la milice chiite, le Hezbollah. Dans un climat d’incertitude et de tensions, nombreux sont les habitants qui clament que cette guerre ne les concerne pas. À travers des témoignages vibrants et une résistance à l’intégration d’un conflit qu’ils considèrent étranger, Achrafié exprime un désir sincère de paix et d’autonomie, tout en redéfinissant sa position dans un paysage géopolitique instable.

« Cette guerre ne nous concerne pas »

Au cœur de Beyrouth, le quartier chrétien d’Achrafié se distingue par son attachement à une identité malmenée par les conflits récents. Dans un contexte de tensions exacerbées par les offensives israéliennes contre le Hezbollah, les habitants font entendre une voix qui s’élève contre l’imposition du conflit sur leur quotidien. Pour eux, ce ne sont pas seulement des événements lointains, mais une réalité qui menace leur sécurité et leur mode de vie. C’est dans cette atmosphère de méfiance et de réticence que se dessine une vision claire : « Cette guerre ne nous concerne pas ». Ce rejet se nourrit à la fois d’une volonté de préserver leur communauté et d’une réflexion sur les implications stratégiques de ces violences.

La guerre et ses répercussions

Depuis le début des hostilités, les conséquences se font sentir dans chaque coin des rues d’Achrafié. Les drapeaux blancs ornés d’un cèdre, symbole emblématique des Forces libanaises, témoignent d’une mémoire collective marquée par des événements tragiques. Chaque année, les résidents se rassemblent pour commémorer l’assassinat de leur leader, Bachir Gemayel, une figure clé de leur histoire, mais aujourd’hui, des voix s’élèvent pour affirmer que ce conflit, alimenté par le Hezbollah, ne les concerne pas directement.

Une frontière à tracer

Dans ce climat de guerre, Charbel, gérant d’une galerie d’art local, témoigne de son optimisme prudent. Pour lui, l’état de guerre permet de redéfinir les frontières et d’affirmer une identité distincte. « Cette guerre est la leur, pas la nôtre », dit-il. Ce sentiment est partagé par plusieurs habitants du quartier, conscients des dangers que peuvent représenter les inflitrations de combattants du Hezbollah, une crainte palpable chez ceux qui craignent que l’accueil de réfugiés puisse masquer des intentions moins innocentes.

Les défis de l’accueil

Le débat sur l’accueil des réfugiés est particulièrement sensible. Les établissements et lieux de rassemblement, tels que les cafés ou les galeries, deviennent des lieux de discussions houleuses. Pour un riche habitant d’Achrafié, la perspective d’accueillir des réfugiés est empreinte d’inquiétude : « Nous ne voulons pas de réfugiés, ils peuvent être infiltrés par des combattants du Hezbollah ». Cette crainte se superpose à une histoire déjà lourde de tensions intercommunautaires, exacerbées par le risque d’une escalade militaire.

L’espoir d’un État fort

Face à ce contexte difficile, beaucoup espèrent un affaiblissement des structures militantes au Liban et envisagent cela comme une occasion de reconstruire un État fort. L’aspiration à un pays où la sécurité et la stabilité priment sur les rivalités confessionnelles et politiques est au cœur des préoccupations des habitants d’Achrafié. Les militaires et les forces politiques locales sont souvent scrutés à travers le prisme des répercussions de leurs actions sur la communauté chrétienne.

Conclusion : Vers un avenir incertain

Bien que les événements récents aient renforcé la séparation des communautés libanaises, les voix d’Achrafié continuent d’appeler à une réflexion profonde sur la nature du conflit et ses impact sur leur quotidien. Les résidents, en revendiquant leur droit à l’autonomie et à la paix, expriment une volonté ardente de se distancier d’un conflit pour lequel ils ne se sentent pas responsables, mais qui les frappe de plein fouet dans leur vie quotidienne.

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