Emmanuel Macron vient bousculer la scène politique à l’approche des élections européennes. Son intervention de dernière minute promet de redéfinir les enjeux du scrutin à seulement trois jours du vote. Voyons comment sa présence inattendue pourrait influencer le paysage électoral.
Une intervention controversée
À seulement trois jours du scrutin européen, Emmanuel Macron créera l’événement ce jeudi lors d’un entretien exclusif aux JT de 20h, sur TF1, France 2, mais aussi sur LCI et FranceInfo. Cette apparition, qui coïncide avec le 80e anniversaire du Débarquement de Normandie, est perçue par l’Élysée comme une occasion légitime d’aborder des sujets d’actualité cruciaux, notamment les aides à l’Ukraine. Cependant, nombreux sont ceux qui remettent en question la pertinence de cette intervention si proche des élections.
À la recherche des abstentionnistes
Le timing de cette intervention est principalement motivé par le désir de mobiliser les électeurs indécis et les abstentionnistes, qui représentent actuellement environ 50 % des inscrits. L’objectif de l’exécutif est de rassembler des soutiens en vue du scrutin imminent.
Critiques des oppositions
Les oppositions ne tardent pas à montrer leur mécontentement. La tête de liste du Rassemblement National, Jordan Bardella, a accusé Macron de vouloir désespérément surpasser leur parti dimanche. De son côté, François-Xavier Bellamy du Les Républicains critique l’instrumentalisation de l’anniversaire du Débarquement pour des fins politiques.
Les avertissements de l’Arcom
L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a rappelé aux chaînes télévisées que le temps de parole de cette interview sera pris en compte pour la liste du camp présidentiel. L’Arcom a également insisté pour que les autres listes bénéficient d’un accès équitable aux médias pour compenser l’intervention de Macron.
Déclarations contrastées au sein du gouvernement
Le premier ministre Gabriel Attal a souligné, lors d’une intervention sur France 2, l’importance critique de ce scrutin pour l’avenir de l’Europe. Il a illustré les risques d’une victoire de l’extrême droite pour l’image de la France en Europe.
La fin de campagne sur la Côte d’Azur
Alors que les dirigeants politiques multiplient les rassemblements, la Côte d’Azur s’affirme comme un lieu central pour les derniers jours de la campagne. Valérie Hayer, accompagnée d’Édouard Philippe, tiendra un meeting à Nice, tandis que François-Xavier Bellamy et Marion Maréchal ont également opté pour cette région pour leurs réunions publiques.
Mobilisation des écologistes et de La France insoumise
Marie Toussaint d’Europe Écologie-Les Verts mise sur la participation d’Eva Joly pour booster sa campagne. Quant à Manon Aubry de La France Insoumise, elle se rendra à Lyon en compagnie de Jean-Luc Mélenchon pour tenter de convaincre un maximum d’électeurs.
Le PS en quête d’un second souffle
Avec 13,5 % d’intentions de vote, le Parti Socialiste, représenté par Raphaël Glucksmann, espère devancer les autres partis de l’ex-Nupes. Pour cela, Glucksmann bénéficie du soutien de Martine Aubry pour une ultime mobilisation à Lille avant le début de la période de silence électoral.