Lors des élections britanniques, le parti dirigé par Nigel Farage a récemment pris la décision d’exclure trois de ses candidats en raison de propos jugés racistes. Cette situation soulève des questions sur la responsabilité des partis politiques à l’approche des échéances électorales et met en lumière les enjeux liés à la diversité et à l’inclusion en politique.
Le Parti de Nigel Farage Sous le Feu des Critiques
Le parti britannique Reform UK, dirigé par Nigel Farage, a pris la décision de retirer son soutien à trois de ses candidats en raison de propos racistes. Cette annonce intervient à quelques jours seulement des élections britanniques, renforçant ainsi les tensions autour de cette formation politique.
Des Candidats Polémiques
Parmi les candidats concernés, on retrouve Edward Oakenfull, qui s’était illustré par des commentaires sur le QI des personnes originaires d’Afrique subsaharienne, publiés sur les réseaux sociaux. Bien qu’il ait affirmé que ses propos avaient été sortis de leur contexte, la polémique n’a pas faibli.
Un autre candidat, Robert Lomas, avait déclaré que les personnes noires devaient « lever leurs culs de fainéants » et cesser de se comporter « comme des sauvages ». Le parti a tenté de minimiser ces propos en les qualifiant de « citations partielles hors contexte ».
Quant à Leslie Lilley, elle avait qualifié les migrants traversant clandestinement la Manche d’ »ordures » sur les réseaux sociaux. Ces déclarations ont conduit à un désaveu public de Nigel Farage, qui a affirmé ne vouloir « rien avoir à faire » avec ces individus.
Un Désaveu Public de Nigel Farage
Face à ces révélations, Nigel Farage a publiquement désavoué les trois candidats lors d’une intervention sur la BBC. Il a souligné qu’il existe « des gens qui disent de mauvaises choses dans tous les partis », une tentative de relativiser la situation.
Selon l’association Hope Not Hate, spécialisée dans la lutte contre le racisme, Reform UK a déjà dû renoncer à 166 candidats depuis le début de l’année, en raison de propos racistes ou offensants.
Des Vérifications Insuffisantes
Nigel Farage a admis que le parti n’avait pas eu le temps de « procéder à une vérification complète » de ses candidats. Cette précipitation dans la sélection pourrait expliquer en partie la présence de candidats aux propos controversés.
Accusations d’Ingérence Électorale
La semaine a également été marquée par des accusations d’ « ingérence électorale ». Après la diffusion d’un reportage de Channel 4, grâce à une infiltration, dans lequel des militants de Reform UK étaient enregistrés à leur insu en train de proférer des propos racistes ou homophobes, Nigel Farage a mis en doute l’honnêteté de l’enquête.
Reform UK a signalé la chaîne à la Commission électorale. Adam Richardson, secrétaire du parti, a accusé l’émission de « faire du tort à Reform UK en période électorale », évoquant une influence délibérée sur les résultats.
Réactions Politiques et Médiatiques
Dans une autre controverse, Nigel Farage a refusé de participer à une émission politique dominicale de la BBC sans excuses de la part du groupe audiovisuel public. Il a accusé la BBC de se comporter comme un « acteur politique » et a qualifié de « truqué » le public qui l’a questionné lors d’une émission diffusée vendredi soir.
Un porte-parole de la BBC a réfuté ces accusations, indiquant que le public de l’émission comprenait une proportion similaire de partisans de Reform UK et des Verts, et que d’autres partis étaient également représentés.
Impact sur les Élections
Les répercussions de ces événements sur les prochaines élections britanniques restent à voir. Cependant, les controverses autour de Reform UK et de ses candidats pourraient influencer les décisions des électeurs et l’image du parti dans le paysage politique britannique.