Alors que l’ombre menaçante de l’extrême droite plane sur l’horizon politique français, une question cruciale se pose : comment unir les forces de la gauche pour contrer cette montée inquiétante lors des prochaines élections législatives ? Face à ce défi majeur, l’heure est à la mobilisation et à la solidarité, afin de faire barrage aux idées et aux pratiques dangereuses qui menacent les fondements de notre démocratie.
La gauche française a récemment surmonté ses divisions internes sur des sujets critiques tels que l’Ukraine et le Proche-Orient pour présenter un programme commun ambitieux. Cette alliance vise à empêcher l’ascension de l’extrême droite qui menace de former un gouvernement d’union nationale en cas de victoire.
Un programme commun de rupture
Le Nouveau Front populaire a été formé dans l’urgence face aux succès électoraux du Rassemblement national (RN) aux européennes. Les propositions incluent des mesures sociales significatives telles que :
- Augmentation du salaire minimum
- Annulation de la réforme des retraites impopulaire
- Rétablissement de l’impôt sur la fortune
Compromis sur les questions internationales
Le programme commun signé par les partis de gauche reflète également des compromis sur des questions internationales sensibles. Concernant le Proche-Orient, il appelle à la libération des otages détenus par le Hamas et des prisonniers politiques palestiniens. Sur la guerre en Ukraine, la coalition s’engage à défendre la souveraineté ukrainienne en garantissant les livraisons d’armes nécessaires à Kyiv.
Les défis autour du leadership
Un débat persiste quant à la désignation du potentiel premier ministre de cette alliance de gauche. Raphaël Glucksmann, eurodéputé social-démocrate, a lancé une mise en garde contre la nomination de Jean-Luc Mélenchon, dirigeant de La France insoumise (LFI). Ce dernier a suscité des controverses en minimisant l’antisémitisme en France, une position en désaccord avec le programme commun qui reconnaît une explosion inquiétante des actes racistes, antisémites et islamophobes.
Les réactions du Rassemblement national
Marine Le Pen, cheffe de file du RN, a confirmé la formation d’un « gouvernement d’union nationale » en cas de victoire. Le RN, cherchant à élargir sa base de soutien, a atteint plus de 30 % d’intentions de vote dans les sondages récents. Cependant, leurs positions continuent d’inquiéter une partie de la population, qui s’est mobilisée dans plusieurs villes pour manifester contre l’extrême droite.
Les manifestations contre l’extrême droite
Dès vendredi, des milliers de personnes ont manifesté contre la montée de l’extrême droite à travers la France, avec des rassemblements significatifs à Lyon et Montpellier. À Lyon, les tensions ont conduit à quatre blessés lors d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
Le spectre politique en recomposition
La droite traditionnelle, représentée par Les Républicains (LR), traverse une crise profonde, accentuée par le ralliement de son président, Éric Ciotti, au RN. Bien que son exclusion ait été invalidée par la justice, cette alliance a suscité des réactions hostiles, y compris au sein de son propre parti. Gabriel Attal, premier ministre, a critiqué ces accords, les qualifiant de simples « accords de boutique ».
Impact sur les marchés
L’incertitude politique actuelle a eu des répercussions sur les marchés financiers. La Bourse de Paris a enregistré une baisse significative, affichant sa pire semaine depuis mars 2022 avec une chute de 6,23 %, effaçant ainsi ses gains de l’année.