Le Québec fait un pas significatif vers l’avenir de l’éducation en établissant un organisme dédié à l’intelligence artificielle (IA) dans l’enseignement supérieur. Cette initiative vise à promouvoir l’intégration des technologies d’IA dans les établissements d’enseignement, tout en accompagnant les institutions et les formateurs dans l’exploitation des outils numériques pour enrichir l’expérience d’apprentissage. En misant sur l’innovation et la recherche, ce nouvel organisme ambitionne de positionner le Québec comme un leader en matière d’éducation supérieure, prêt à relever les défis du XXIe siècle et à former une nouvelle génération d’étudiants aptes à naviguer dans un monde de plus en plus technologique.
Création d’une instance de concertation nationale
Le gouvernement du Québec a décidé de mettre en place une instance de concertation nationale visant à aborder les enjeux liés à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur de l’enseignement supérieur. Cette initiative répond à l’essor rapide des technologies d’IA, ce qui génère des préoccupations croissantes au sein des établissements académiques.
Cette nouvelle instance sera composée de diverses parties prenantes, notamment des représentants des établissements d’enseignement, des associations étudiantes, des syndicats et des experts en IA, ce qui garantira une représentation équilibrée des différents acteurs du milieu éducatif.
Objectifs de l’instance
Trois grands objectifs guideront les travaux de cette instance :
- Développer une vision commune et établir des principes directeurs concernant l’utilisation responsable et éthique de l’IA.
- Aborder les questions de durabilité et de sécurité liées à ces nouvelles technologies.
- Proposer des recommandations pour une intégration harmonieuse des outils d’IA dans l’éducation.
Réponses aux évolutions technologiques
La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, explique que les technologies liées à l’IA « sont là pour rester » et leur évolution rapide nécessite une vigilance constante. Le gouvernement du Québec entend ainsi s’assurer que les établissements d’enseignement soient au fait des dernières tendances technologiques.
Elle souligne également que cet organisme est « essentiel pour mieux cerner les enjeux pédagogiques et éthiques » que soulèvent ces nouvelles réalités.
Les inquiétudes suscitées par l’IA
Bien que l’IA ne soit pas une notion nouvelle, l’apparition d’outils comme ChatGPT d’OpenAI et Gemini de Google a provoqué des débats au sein des institutions éducatives. Ces outils, capables de :
- produire des essais
- corriger des copies
- élaborer des plans de cours
- générer du code informatique
- synthétiser de la musique
posent des questions essencielles sur l’éthique, la mésinformation, les biais discriminatoires, ainsi que sur la protection de la vie privée.
Rôle stratégique de l’instance
La nouvelle instance a pour mission d’établir des priorités stratégiques et de définir des orientations en matière d’IA. Elle jouera un rôle crucial en facilitant les échanges entre le ministère et son réseau d’établissements, tout en contribuant à la mise en œuvre d’initiatives ciblées liées à l’IA.
Les recommandations émises par l’instance pourront également inclure la formulation de balises pour l’utilisation des technologies d’IA générative, assurant ainsi un cadre bénéfique pour l’ensemble des acteurs impliqués dans l’enseignement supérieur.