Une tragédie a frappé Novi Sad, la deuxième ville de Serbie, avec l’effondrement d’un auvent en béton à la gare, coûtant la vie à quatorze personnes et blessant gravement plusieurs autres. Depuis cet incident dévastateur survenu vendredi, des manifestations massives ont éclaté, exprimant la colère du public envers un gouvernement accusé de négligence et de corruption. Les citoyens de Novi Sad, profondément affectés par cette perte, exigent justice et responsabilité, mettant en lumière les graves lacunes en matière de sécurité et de gestion des infrastructures publiques.
Le 1er novembre 2024, l’effondrement d’un auvent en béton à la gare de Novi Sad a causé la mort de quatorze personnes et blessé gravement trois autres. Cet événement tragique a déclenché une colère immense au sein de la population, entraînant des manifestations massives contre le gouvernement serbe, accusé de négligence et de corruption. Les manifestations témoignent d’un profond mécontentement face à un régime perçu comme responsable d’une série de tragédies humaines.
Un drame dans la ville
Ce vendredi noir a vu la ville de Novi Sad plongée dans le deuil après l’effondrement d’un auvent situé au-dessus de la gare, un bâtiment emblématique construit dans les années 1960. Parmi les victimes figuraient deux jeunes sœurs, âgées de six et neuf ans, qui se trouvaient sous l’auvent au moment de la catastrophe, soulignant tragiquement l’ampleur de la perte humaine. Des milliers de personnes se sont rassemblées pour rendre hommage et exprimer leur colère.
Des manifestations éclatantes
Des milliers de manifestants ont envahi les rues de Novi Sad, brandissant des pancartes portant des messages clairs : « Vous êtes coupables ! » et « Arrêtez les criminels ! ». Les participants exprimaient leur indignation envers un gouvernement qu’ils jugent responsable de l’accident, en raison d’une corruption systémique et d’une négligence dans la surveillance des projets d’infrastructure. À ces manifestations, une femme, Maja Gledic, a partagé son chagrin, décrivant la tristesse d’une petite fille qui ne pourra jamais souffler ses bougies d’anniversaire.
La réaction du gouvernement
Face à la montée des tensions, le ministre de la Construction, Goran Vesic, a finalement démissionné, bien que cela ne suffise pas à apaiser la colère des manifestants. Une enquête a été ouverte, et quarante-huit personnes ont été interrogées, mais pour beaucoup, ces actions semblent dérisoires face à la gravité de la situation. Les manifestants réclament des sanctions plus sévères et une véritable justice pour les victimes de cette tragédie.
Un climat de tension et de colère
Dans un contexte déjà tendu, des échauffourées ont éclaté lorsque certains manifestants ont attaqué des bâtiments publics, brisant des vitres et lançant des objets. La réponse des forces de l’ordre a été marquée par l’utilisation de gaz lacrymogènes. La tension a atteint son comble à mesure que les manifestants exprimaient leur sentiment d’insécurité et de désespoir face à un régime qu’ils perçoivent comme irresponsable.
Un appel à la réflexion
Vladimir Gvozdenovic, un économiste de 60 ans, a mis en lumière le lien entre la tragédie et la gouvernance actuelle, affirmant que ces pertes étaient le fruit de l’arrogance et du déshonneur de l’État. Pour les habitants de Novi Sad et au-delà, ce n’est pas seulement une question de négligence, mais un reflet des échecs systémiques qui touchent la Serbie depuis plus d’une décennie. La réaction populaire à l’effondrement de la gare sert de catalyseur à un mouvement plus large en faveur de la transparence et de la responsabilité.
Un peuple en quête de justice
Alors que le président Aleksandar Vucic a appelé à la retenue et promis des sanctions pour ceux qui parviendraient à la violence, le mécontentement des citoyens face à un système jugé défaillant continue de croître. La situation à Novi Sad pourrait devenir un tournant pour le mouvement de contestation en Serbie, alors que le peuple s’unit dans la recherche de changements profonds et durables. Le sentiment général s’articule autour d’une demande claire : les gérants de l’État doivent être tenus responsables et le peuple mérite un avenir sûr.